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A l'école de Louise Michel
Soumis par Jean-Louis Marrou le sam, 06/10/2012 - 15:13

L’héroïne de la Commune fut d'abord une institutrice convaincue de son rôle. Elle enseigna à Montmartre, mais aussi... à Nouméa.
En 1865, six ans avant la Commune de Paris, Louise Michel, 35 ans, ouvre une école près de la place des Abbesses. Cette institutrice, originaire de Haute-Marne, refuse, par conviction républicaine, de prêter serment au Second Empire.
Une institutrice convaincue
Peu à peu, Louise Michel développe sa propre conception de l’éducation, sur des principes laïcs et républicains. C'est ce qui l’amène à créer sa propre école à Montmartre en 1865. Sa filiation, du côté de son père, avec une famille de châtelains de Haute-Marne lui permet, grâce à une petit héritage de financer ce projet.
> Depuis la place des Abbesses, descendez la rue des Abbesses jusqu’à la rue Houdon (sur votre droite).
> Descendez la rue Houdon (sur votre droite). C’est dans cette rue, au numéro 24, que se situait l’école créée en 1865 par Louise Michel.
La camarade d’Hugo et de Ferré
Dans l’effervescence du Paris des années 1860, Louise Michel mène plusieurs activités de front. Tout d’abord, une activité littéraire : elle signe des poèmes sous le pseudonyme d’Enjolras, nom d’un personnage de Victor Hugo (Les Misérables).
Ensuite, et surtout, Louise Michel développe une activité militante, au contact de républicains comme Hugo, qu’elle connaît personnellement, mais surtout des partisans d’Auguste Blanqui, comme Théophile Ferré. C’est à ses côtés et aux côtés de Paule Mink, qu’elle présida, de 1870 à 1871, le Comité de vigilance républicaine du 18ème arrondissement (au 41 rue de Clignancourt).
La cause du peuple parisien, mais aussi des Kanaks
Comme on l’a vu, Louise Michel prendra une part active aux événements du 18 mars 1871 et plus largement à la Commune de Paris, notamment en combattant sur les barricades. Contrairement à son ami, Théophile Ferré, membre du Conseil de la Commune, elle échappera à la peine de mort.
Mais, après la violente répression de la Commune et son emprisonnement au camp de Satory (Yvelines), elle sera déportée en Nouvelle Calédonie. Elle y restera neuf ans, reprenant finalement à Nouméa sa fonction d’institutrice. Ce ne fut pas le moindre de ses engagements. Elle enseigna les Kanaks et leur apporta son soutien lors de leur révolte en 1878.
Pendant toute cette période, ses amis républicains continueront à lui manifester par voie épistolaire leur amitié et leur admiration. Notamment, un certain Georges Clemenceau.
Montmartre 2000 ans d'histoire
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