Le château de Monte-Cristo, résidence de Dumas père

Le château de Monte-Cristo à Port-Marly (Yvelines), résidence d'Alexandre Dumas père

Au sommet de sa gloire, en 1844, après le succès des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas cherche à s'établir dans un lieu où il pourra trouver le calme pour travailler. Il choisit une colline située sur les coteaux du Port-Marly pour y faire construire sa demeure. Il engage un architecte, Hippolyte Durand, afin de lui faire réaliser un château renaissance. 


Au sommet de sa gloire, en 1844, après le succès des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, parus successivement dans la presse sous forme de feuilletons, Alexandre Dumas cherche à s'établir dans un lieu où il pourra trouver le calme pour travailler. Dumas réside alors à Saint-Germain-en-Laye. Séduit par les paysages de bords de Seine, il choisit une colline située sur les coteaux du Port-Marly pour y faire construire sa demeure. Il engage un architecte, Hippolyte Durand, afin de lui faire réaliser son rêve. Il désire un château renaissance édifié face à un castel gothique entouré d'eau. Le parc doit être aménagé à l'anglaise et agrémenté de grottes, rocailles et cascades…Dumas donne ses directives et son domaine est conçu selon ses souhaits. Le 25 juillet 1847, l'écrivain pend la crémaillère en présence d'une foule d'amis, d'admirateurs et de curieux.…

 

Une revanche sur la vie, comme Monte-Cristo

La vie de ce grand écrivain est un roman. Elle débute par un drame : la mort de son père quatre ans après sa naissance, en 1802, à Villers-Cotterêts (Aisne). Une situation d’autant plus difficile qu’Alexandre Dumas est le fruit de mésalliances. Métis, il est le descendant d’une esclave noire et d’un marquis français émigré à Saint-Domingue. Surtout, il est, d’un côté, fils d’aristocrate par son père et, de l’autre, petit-fils d’aubergiste par sa mère. Elevé par ses grands parents maternels – les aubergistes -, il a pour seule instruction, celle qu’il s’est donné par ses lectures. Après des débuts difficiles – il est coursier chez un notaire – le jeune Alexandre a une revanche à prendre sur la vie. Lorsqu’en 1822, il monte à Paris et trouve à s’employer chez le duc d’Orléans, il s’introduit dans les salons littéraires où il découvre les nouvelles idées du romantisme. Il les applique dès 1829 au théâtre. Avec le triomphe à la Comédie Française de sa pièce “Henri III et sa cour”, il fait vite parti, des auteurs qui défrayent la chronique, aux côtés de son ami, Victor Hugo. 

Mais c’est au roman que Dumas doit sa gloire. Grâce à la mode des romans feuilletons dans les journaux, il publie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt Ans après (1845), Le Comte de Monte-Cristo (1845), La Reine Margot, (1847), Le Vicomte de Bragelonne (1848)... Succès populaire garanti !

 

Des amours tumultueuses

Mais le portrait de ce héros de roman serait incomplet, sans évoquer les amours tumultueuses - quatre enfants de quatre femmes différentes, dont l’écrivain Alexandre Dumas -, les voyages dans toute l’Europe et l’engagement politique : celui-ci le conduira jusqu’à Naples dans le sillage de Giuseppe Garibaldi, héros de l’indépendance italienne.


Un ruineux théâtre

C’est le théâtre qui a rendu célèbre Alexandre Dumas. En 1828, sa pièce « Henri III et sa cour » connait un grand succès. Oui mais le théâtre va vite le ruiner. Les gens aimeront moins ses nouvelles pièces. Et le « Théâtre historique » qu’il a fait construire à Paris en 1847 va vite manquer de sous. Dumas doit alors beaucoup d’argent. Il est obligé de vendre le château qu’il s’était fait bâtir près de Paris et qui porte le nom d’un de ses héros, Monte Cristo. Finalement ce sont les romans historiques, comme les Trois Mousquetaires, qui feront sa fortune.